Dimanche matin, pas d’école aujourd’hui. Le jeune coyote aurait très bien pu faire la grasse mâtiné, comme tout adolescent normal. Mais elle n’était pas une adolescente normale, alors faire comme les autres très peu pour elle. Au lieu de faire la grasse mâtiné, elle s’était lever au aurore, sans faire de bruit elle était sortit de son lit, et avait enfilé un short ainsi qu’un débardeur avant de sortir de sa chambre sur le pointe des pieds. Pour ne pas réveiller la banshee qui dormait encore a cette heure si matinale, par chance elle était un coyote. Et cet animal est réputé pour être silencieux sur leurs pattes. Une chose qu’elle avait bien vite apprit, lorsqu’elle vivait encore avec sa mère. Le nombre de fois qu’elle était rentrée a des heures pas possible, et qu’elle avait réussi à ne pas être découverte ! Ce n’est pas aujourd’hui que ça allait changer non ? C’est donc sur la pointe des pieds qu’elle descendit l’escalier, avant de prendre ses clefs qu’elle avait laissé trainer sur la table de la cuisine, ainsi que son i-pod. Puis elle sortit de la maison, aussi silencieusement qu’une voleuse.


Des qu’elle referma la porte derrière elle, elle verrouilla rapidement, avant de mettre ses écouteurs dans ses oreilles. Puis partit à la course dans les rues de la ville tout simplement. Elle avait besoin de se défouler, bien qu’elle ait passé un bon moment avec sa nouvelle amie et qu’elle voyait la chimère régulièrement depuis son retour à la vie. Il y avait quelque chose qui lui manquait. Sa mère, certes, mais une partie d’elle-même était peut-être resté dans sa tombe. Notre coyote n’arrivait pas à se l’expliquer, mais elle n’était plus la même depuis son retour. Juste laisser la jeune humaine entrer dans sa vie ainsi, comme si de rien était, montrait qu’elle avait changé. Normalement, elle n’aurait rien dit à cette dernière et aurait tout fait pour la faire fuir. Lui montrant qu’elle n’était pas en sécurité a ses coté. Emilly était une bombe à retardement, qui allait finir par exploser. Elle ne s’était pas transformer en coyote depuis un certain moment, depuis sa rencontre avec Theo d’ailleurs. C’est la seule fois qu’elle avait laissé l’animal en elle, faire une apparition. Il serait peut être temps, qu’elle le laisse sortir un peu. Mais pas aujourd’hui. En cette journée, elle ne voulait que se défouler en courant un peu.



Après plusieurs heures, notre coyote fini par s’arrêter un moment, avant de regarder l’heure. Oula ! Elle était restée dehors beaucoup plus longtemps qu’elle ne le croyait. Aria devrait être réveillé à présent! Et elle n’avait pas laissé aucun petit mot pour lui dire ou elle était. L’idiote ! Grognant un peu, elle reprit sa course pour rentrée rapidement à la maison. Elle ne voulait pas inquiété la banshee, si elle remarquait qu’elle n’était pas dans son lit ce matin. Surtout une journée de congé ainsi. En arrivant enfin devant la demeure, qu’elle partageait avec l’adulte, notre coyote ouvrit la porte tranquillement, sans faire de bruit. Par chance la banshee était dans la cuisine entrain de préparer le repas, avec de la musique. Ceci l’aida à passer inaperçu. Normalement elle aurait profité de ce moment, pour monter prendre une douche et faire comme si elle n’était pas réveiller depuis des heures. Mais en entendant celle-ci chantonner, notre coyote prêta l’oreille un peu plus. Elle était bien heureuse depuis quelque temps, et faut dire que ceci intriguait notre adolescente. Donc elle secoua légèrement la tête, avant d’entrer dans la cuisine et de prendre place sur un des tabourets présent, avant de simplement lancer.


- Tu peux me dire ce qui te rend si heureuse que cela, Aria?

En entrant doucement dans la maison, notre coyote avait espérer que la banshee ne remarque pas qu’elle était sortit. Puisqu’elle ne voulait pas qu’elle sache qu’elle avait toujours cette difficulté à dormir. Et que parfois, elle n’arrivait même pas à dormir dans le lit de sa chambre et finissait sur le sol en boule. Comme l’animal qu’elle était réellement. Ou était-ce une façon de se protéger de cette peur qui lui tiraillait toujours les boyaux des quelle se retrouvait seule. Cette peur qui la forçait à ne pas être celle qu’elle avait toujours été. Une rebelle, un garou sur d’elle-même. Et ce même si elle ne se contrôlait pas toujours. En prenant place sur le tabouret de la cuisine, elle avait bien vite annoncé sa présence à la banshee. Espérant ne pas lui faire peur. Mais la voyant sursauter, elle ne pu s’empêcher de rire un peu Elle ne l’avait pas effrayée, mais plutôt surprise, cela s’entendait au battement du cœur de la blonde. Oups. Elle aurait peut-être dut faire un peu plus de bruit pour annoncer son arriver. Mais en voulant cacher qu’elle était sortit de bonheur, elle n’avait pas osé tout simplement. Emilly attendit sagement que la jeune femme lui répondre à sa simple petite question. La réponse de celle-ci, fit arquer un sourcil à la jeune coyote avant qu’elle ne lui pose une deuxième question.


- Tout va bien pour toi en ce moment? Que veux-tu dire par la? Que s’est-il passer de si extraordinaire dans cette ville, pour te rendre si heureuse?



Elle redoutait un peu la réponse que celle-ci allait lui donner a cette question. Sachant bien que lorsqu’une femme se retrouve si heureuse, c’est surement parce qu’elle a trouvé cette chose appeler amour avec un grand A. Un mot que notre coyote détestait. L’amour pour elle n’était qu’une perte de temps. Elle bien vue ce que l’amour avait fait a sa mère, ce qui ne lui donnait pas l’envie de le trouver d’ailleurs. Donc lorsque l’adulte changea de sujet, notre coyote secoua la tête, mais elle allait tout de même lui répondre à sa question. Bien qu’elle avait cru être plus discrète que cela. Qu’avait-elle fais pour que cela paraisse qu’elle revenait d’une de ses nombreuse course a travers les rues de la ville? Les banshee n’avaient pourtant pas le sens de l’odorat aussi développé qu’elle.


- Oui, j’avais besoin de me changer les idées un peu….

Baissant un peu le regard, elle repensait au cauchemar qu’elle avait fait encore durant la nuit. Ces images n’allaient donc jamais lui sortir de la tete. Allait-elle souffrir encore longtemps ainsi?  

Bon son entrée dans la maison n’avait pas passé inaperçu, elle ne pouvait donc pas lui mentir sur le sujet. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, la banshee faisait tout pour la rendre confortable, l’aider à reprendre goût à la vie. Par contre, la peur était toujours dans son être et c’était quelque chose dont elle n’arrivait plus à supporter tout simplement. Elle détestait avoir peur en tout temps, ne pas réussir à dormir plus que cela. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas passé une seule nuit à ne pas faire de cauchemar et elle savait très bien que ça n’allait pas s’arranger si facilement. Par contre, notre coyote ne savait plus quoi faire, voilà pourquoi elle allait courir si souvent. L’air frais, lui faisait un bien fou, et ce même si elle ne dormait pas plus après cet exercice.



Par contre en prenant place, au comptoir, elle ne put s’empêcher de se demander pourquoi l’adulte était si heureuse ainsi. Bien qu’elle redoutait un peu la réponse de celle-ci. Elle avait une toute nouvelle peur qui lui broyait les boyaux à présent. Et si la banshee était amoureuse et qu’elle finissait par se débarrasser d’elle, comme l’avait fait sa mère. Bon sa mère ne l’avait pas mise dehors ou quelque chose du genre, juste mis sous la garde d’une nounou énervante, comme si elle ne voulait pas gérer sa fille. Dut le fait que cette dernière était devenue si bonne pour se retrouver dans le pétrin, obligent ainsi sa mère à s’intéresser à elle. Et ce même si ce n’était que pour la punir, d’une bêtise qu’elle avait commise. Au moins, elle avait eu l’attention de l’humaine un petit instant. Lorsque la banshee lui mentionna ce jeune homme, et comme quoi elle n’était pas insensible à ce dernier, Emilly perdit son petit sourire, faisant plutôt une grimace. C’est bien ce qu’elle avait pensé.


- Ah, je vois. Et quand est-ce que je rencontre l’heureux élu ?



Quoi ? Elle pouvait essayer de s’intéresser à cette amourette non ? Et puis, il y avait une partie en elle, qui voulait réellement rencontrer cet homme et voir s’il était assez bien pour sa sœur de cœur. La course lui avait du bien ? On pouvait dire cela, mais elle n’était pas plus fatigué qu’avant, donc elle allait encore une fois passer une journée avec que deux heures de sommeil dans le corps. Quelle joie ! Alors elle ne fit que hausser les épaules à cette affirmation, n’ayant rien à rajouter. Par contre les prochaines questions, la fit relever la tête vers la jeune femme, ainsi qu’avaler de travers. Toussant un peu, elle hésita  un petit moment, avant de lui répondre.


- J’ai encore des cauchemars… Enfin, je revois toujours la même scène, celle de ma mort. Je n’arrive pas à m’en sauver…


Soupirant un peu, elle rebaissa le regard pour regarder ses mains, comme si elles étaient devenues la chose la plus intéressante de sa vie.

Elle savait peut-être montrer plus compréhensive qu’elle ne le croyait. Bien que dans son être, elle avait peur d’être rejeté par la jeune femme, si un jour, elle finissait par vraiment sortir avec cet homme, qui semblait la rendre si heureuse. Emilly n’avait plus grand-chose dans la vie, surtout que sa mère avait quitté la ville sans jamais se retourner. Si Aria ne voulait plus d’elle sous son toit, la coyote allait se retrouver à la rue bien vite. Et elle se connaissait bien, elle n’allait pas demander de l’aide nulle part et plutôt retourner vivre en forêt. Elle avait bien réussi a y survive à un certain moment, même si elle avait fait une rencontre, enfin retrouvailles, qui l’avait fait fuir encore plus loin dans la préserve. Elle n’avait pas voulu qu’il la retrouve après ce moment et ce même s’il s’était expliquer, il y avait toujours cette rancœur dans l’âme de la jeune femme, qui ne voulait pas s’envoler. Elle aurait bien pu faire plus qu’une simple grimace, mais elle s’était retenue de faire une scène dramatique au sujet, de peu par contre. Mais en y repensant la banshee avait droit d’avoir un peu de bonheur dans la vie. Ce n’est pas parce que la coyote détestait le mot « amour » qu’elle ne souhaitait pas que ça arrive aux autres. Quant à elle, c’était peu probable que ça lui arrive. Elle fuyait dans ce genre de situation tout simplement, s’attacher à un homme, très peu pour elle.


- Peu importe comment je me sens dans cette situation, tant que tu sois heureuse. C’est tout ce qui importe dans cette situation. Et puis, il serait fou de passer à côté d’une femme aussi géniale que toi.



Ces paroles n'étaient que la pure vérité. Peu de gens aurait accueilli une jeune femme à problème comme elle, a bras ouvert, comme elle l’avait fait. Alors cet homme était mieux de la rendre réellement heureuse, sinon il aurait à faire à notre demoiselle. Et elle était bonne pour se venger de quelqu’un. Lorsque notre demoiselle avait enfin craché le morceau sur ses cauchemars à répétition, elle sentit la honte monter dans son être. Elle n’avait jamais été celle qui se confiait a quelqu’un, mis à part de son meilleur ami, mais lui la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait. Donc il aurait pu simplement le voir en posant les yeux sur elle, que tout n’allait pas super bien dans sa vie. Cette peur, ces cauchemars, cette cicatrice au niveau de son cœur, tous ces petits détails pour lui rappeler ce qu’il lui était arrivé l’an dernier. Elle ne pouvait tout simplement pas passer par-dessus ces événements horribles. Lorsque la banshee lui répondit, que si elle faisait des cauchemars de la sorte, elle ne devait pas hésiter à venir la voir dans sa chambre. Emilly poussa un léger soupir, pourquoi s’en était-elle attendue à cette réponse ? Peut-être parce que celle-ci était prévisible tout simplement.


- Je me doutais que tu allais dire cela. Mais je ne suis pas celle qui va vers les autres en cas de besoin… Je ne veux pas être un fardeau à porter pour toi….


Elle baisse de nouveau la tête après ces quelques paroles, puisque ce n’était que la pure vérité. Depuis qu’elle était revenue à la vie, elle croyait être un fardeau pour tous ceux qui s’approchait d’elle. Aira, Corey, Léa, et même Emmett ! Elle n’était pas une bonne personne à fréquenter tout simplement ! Les prochaines paroles de sa sœur de cœur, la rendirent un peu confuse. Elle ne lui avait jamais parlé d’un frère avant aujourd’hui. Pourquoi est-ce elle en entendait parler que maintenant ? Étrange.



- Normalement, je règle mes problèmes toute seule, j’ai toujours agi ainsi…

Les prochaines paroles de la banshee surprit un peu notre coyote, elle ne s’était pas attend à ce que celle-ci veuille son avis sur ce qui lui arrivait. Habituellement, les adultes se fichaient bien de ce qu’elle pouvait penser. Sa mère en particulier, lui vient en mémoire. Celle-là n’avait jamais demandé l'avis d’Emilly ou quoi que ce soit, lorsqu’elle était encore à Beacon Hill. Et Emilly savait fort bien qu’avant sa mort, sa mère avait pensé à l’envoyer dans une école militaire due à toutes les bêtises qu’elle avait faites. Et peut-être que ceci aurait été une bonne idée, ou peut-être pas sachant son manque de contrôle lors des pleines lunes. Elle aurait pu en blesser plus qu’un dans ce genre d’école. Soupirant un peu, elle ne fit que dire.


- Je ne croyais pas que tu voulais mon avis. Tu es bien la première adulte à me la demander. Mais ça reste que fais ce qui te rend heureuse tout simplement, je vais m’y adapter du mieux que je le peux.


L’histoire de ses cauchemars n’était pas un sujet qu’elle voulait s’attarder bien longtemps. Déjà juste l’avoir mentionné était un grand pas pour elle, qui ne faisait que vouloir régler ses propres problèmes tout seuls, comme toujours. Mais de savoir que la banshee voulait l'aider était une chose qui lui faisait du bien, en même temps de démontrer a quel point elle devenait un fardeau à nouveau, pour une autre personne. Du moins à son avis personnelle bien sûr. Chaque personne ne faisait que lui dire qu’elle ne l’était pas, mais la coyote ne pouvait guère se retirer ça de la tête. Elle se voyait comme un poids mort sur les épaules de ceux qui voulait tant l’aider. La banshee, la chimère, l’humaine et le loup en faisait partie. Haussant les épaules, elle ne répondit pas à la parole de son ainée. À la place, elle préféra garder le silence, la tête bien basse.

- Je vais y penser.



Lorsqu’elle sentit la main de l’adulte sur sa tête, pour lui ébouriffer les cheveux, elle lâcha un léger rire. Avant de replacer ses mèches qui étaient dans tous les sens à présent.


- Il va bien, mais puisqu’il est rendu a l’université, je ne le vois plus aussi souvent qu’avant.

Elle avait peut-être un peu trop parlé en disant que la banshee était bien la première adulte à lui demander son avis, avant de faire quoi que ce soit. Mais ce n’était que la pure vérité, elle n’avait jamais eu son mot à dire sur quoi que ce soit avant aujourd’hui. Sa mère ne lui avait jamais demandé son avis sur les événements de leur vie ensemble. Alors pourquoi Aria lui laissait lui dire sa façon de penser de la sorte ? Tout ceci était nouveau pour elle. Mais elle avait quand même répondu, qu’elle ne voulait que le bonheur de celle-ci, peu importe ce que cela signifiait pour elle. Emilly n’allait jamais l’empêcher d’être heureuse, et ce même si cela signifiait qu’un jour elle serait abandonner, comme sa mère l’avait fait, dès l’annonce de la mort de celle-ci. Par contre, les paroles que la banshee lui dit, la surprit encore plus que le fait quelle veule son avis sur le sujet de sa vie amoureuse. Elle la considérait comme sa petite sœur ? Et qu’elle ne voulait que son bonheur aussi. Ceci, fit sourire notre coyote, mais un vrai sourire et non pas ceux qu’elle forçait la plupart du temps, ou encore ce sourire moqueur, qu’elle affichait en permanence.


- Je te considère aussi comme la grande sœur, que je n’ai jamais eue.



Ce qui était la vérité. Emilly n’avait jamais réellement eu de famille, mise à part de sa mère, ainsi que la nounou qu’elle avait eu pendant toute sa vie. Et encore là, elle n’avait pas été une membre de la famille. Donc savoir qu’elle avait une famille de cœur à présent, lui réchauffait l’âme et l’esprit. Une chance le sujet de ses cauchemars fut abandonnée, puisqu’elle n’avait guère envie d’en parler plus que cela. Elle préférait de loin régler ce problème tout seul. Et ce même si elle savait que ce serait une tâche impossible à réaliser. Il lui fallait de l’aide, mais elle ne voulait pas risquer devoir aller voir un psychologue ou quelque chose du genre. Juste cette idée la fit frissonner de dégoût. Secouant sa tête discrètement, elle repoussa cette idée horrible de son cerveau. De toute façon, la blondinette devant elle lui posait justement une question. Est-ce qu’elle avait quelque chose de prévu aujourd’hui ? Hm. Bonne question. Elle ne se souvenait plus si elle avait fait des plans avec quelqu’un. Prenant donc son cellulaire de la poche arrière de son pantalon, elle l'ouvrit. Avant d’aller dans le coin de ses messages, pour vérifier les dernières conversations qu’elle avait eut avec ses amis, enfin elle n’avait que deux ami(e)s, alors ce ne fut pas très long à vérifier. Elle n’osa même pas regarder si le loup lui avait de nouveau écrit. Ne voulant pas être déçu, si tel n’était pas le cas. Retournant son attention sur l’adulte, elle haussa les épaules avant d’enfin lui répondre.


- Non, je n’ai rien de prévu aujourd’hui. Pourquoi ? Tu avais quelque chose en tête ?

Depuis son retour à la vie inexpliquée, Emilly ne se retrouvait que dans des situations des plus agréables. Comme s’il avait fallu qu’elle meure pour enfin trouver un semblant de bonheur. Ce qui était ridicule comme explication, mais elle ne pouvait pas voir autrement que cela. Avant sa mort, elle passait son temps avec sa nounou, sans vraiment voir sa mère, à moins qu’elle fasse une bêtise assez grande pour attirer l’attention de cette dernière. Et à présent, elle ne faisait que pointer le bout de son nez à quelque part pour avoir l’attention de quelqu’un. Il y avait enfin des gens qui tenaient à elle. Bon avant sa mort, elle avait déjà Corey, mais il avait été le seul à se soucier d’elle durant des années. Et le fait qu’il soit devenu une chimère les avaient encore plus rapproché, puisqu’à ce moment-la, Emi n’avait plus a se cacher devant lui. Elle avait enfin pu lui dire qu’elle faisait aussi partie du monde surnaturel, sans qu’il ne prenne la fuite ou la traite de folle par la suite. Et ainsi, elle avait pu l’aider dans sa nouvelle condition, bien qu’elle ne se contrôle même pas elle-même. Une chose qui n’avait guère changé avec les années. Enfin, sa situation s’était plutôt détériorée sur ce cotée là, malheureusement. Elle se contrôlait encore moins qu’avant, surtout avec le retour du loup. Elle ne pouvait guère penser à lui, sans ressentir cette douleur à nouveau. Celle qu’elle croyait avoir enfouie dans le fond de son âme, depuis des années.










Alors que la banshee lui demande si elle avait des plans pour sa journée, notre coyote n’avait que hausser les épaules avant de regarder son cellulaire, et ainsi vérifier si elle n’avait pas quelque chose de prévu avec Léa ou Corey. Elle ne vérifierait même pas si le loup lui avait écrit, elle ne voulait pas être de nouveau déçue par ce dernier. Depuis leur retrouvaille, elle ne l’avait pas revu, comme si elle avait simplement imaginé cette scène dans la forêt, il y avait déjà plusieurs semaines. C’était peut-être le cas, elle avait peut-être simplement rêvé de cet instant, tout comme ses cauchemars, il se pouvait bien qu’elle rêve de scénario impossible, tout simplement. Dès qu’elle eut terminé de regarder ses derniers messages, elle finit par enfin répondre à l’adulte, lui disant que non elle n'avait rien de prévu aujourd’hui. Tout en demandant si ce dernier avait une idée en tête. Elle voulait que les deux passent un moment ensemble, entre sœurs de cœur. Et faut dire que cette idée plaisait bien à notre coyote. Cela faisait un moment que les deux n’avaient pas fait une activité ensemble. Donc, affichant un réel sourire, elle finit par lui répondre à sa proposition.






- On peut très bien aller faire un tour en ville !








Et ce même si elle n’aimait pas trop le magasinage, faut dire qu’elle n’avait pas grand-chose dans sa garde-robe. Surtout que la dernière fois qu’elle était sortie pour ce genre d’achat, elle ne les avait jamais faits. Ayant été arrêtés par la jeune humaine et ses millions de questions, sur cette fameuse nuit, dans la préserve avec Echo….

Bien que le magasinage ne fût pas du tout son truc, notre jeune coyote ne pouvait pas dire non de passer une journée en compagnie de celle qui lui avait offert un toit. Alors qu’elle n’avait plus rien dans cette ville. Sa mère avait fichu le camp après son enterrement, et Emilly ne voulait pas être un fardeau sur les épaules de son meilleur ami. Pas après ce qu’elle lui avait fait vivre avec sa mort, alors qu’elle essayait de le protéger lui. Elle n’allait jamais se pardonner de l’avoir abandonné de la sorte. Donc, à la place de lui demander de l’aide, elle avait vécu dans la forêt pendant quelques semaines, jusqu'à sa rencontre avec la banshee, qui avait bien voulu la prendre sous son aile. Et pour cela, notre coyote lui en sera toujours redevable. C’est bien pourquoi elle avait accepté d’aller faire les boutiques avec elle, ça et le fait qu’elle avait peut-être besoin de plus de vêtements. Elle ne détenait pas grand-chose comme vêtements, puisqu’elle avait été six pieds sous terre durant une année entière. C’est assez difficile de vivre sans rien avoir n’est-ce pas ?



Observant la blondinette ramasser sa tasse, ainsi que le reste de son petit-déjeuner, notre coyote se demandait si elle allait regretter son choix de l’accompagner au centre commercial. Puis, elle ne fit que terminer son repas à son tour, hochant la tête aux paroles de sa sœur de cœur. Dès qu’elle eut fini, elle rangea sa vaisselle, avant de monter rapidement à sa chambre pour se changer des vêtements avec lesquels elle venait d’aller courir. Normalement, elle aurait pris une douche aussi, mais en dix minutes elle n’avait pas trop le temps, donc elle se dépêcha le plus qu’elle pouvait avant d’aller rejoindre la banshee dans l’entrée un sourire bien en évidence sur ses lèvres.


- On commence par aller où ?


Fut sa première question, tout en sortant de la maison, accompagner de sa sœur de cœur. Que pouvait-elle dire d’autres que cela ? Elle ne connaissait aucune boutique du centre commercial, étant une jeune femme bien différente que celle de son âge. Tout en avançant avec sa sœur de cœur, notre coyote se demandait bien si elle devait lui parler du loup, ou non. Peut-être qu’elle pourrait la conseiller sur quoi faire ? L’ignorer ou lui pardonner ce qu’il avait fait.